31.8.16

Sur le Trollfjord en Norvège

Sur le Trollfjord en Norvège

Je me suis "offert" une croisière sur "l'express côtier" Trollfjord, de la compagnie norvégienne Hurtigruten (hurtig = rapide ; ruten = route). C'est un navire très confortable, attirant une majorité de clientèle que je classerais dans le "3ème âge", mais ce n'est quand même pas un de ces palaces flottants hauts de plus de 10 étages, que j'ai croisé au cours du voyage.
12 jours de voyage car j'avais pris l'option aller-retour : de Bergen à Bergen, jusqu'à Kirkenes (à la frontière russe) en passant par le Cap Nord
Le bateau va de port en port en longeant la côte, les escales ne sont jamais bien longues, 3 ou 4 h au maximum, mais souvent 1h, voire moins. Je me précipitais donc à la moindre escale pour faire un dessin, ayant toujours un œil inquiet à ma montre et calculant le temps de retour pour ne pas rater le bateau, qui ne manquait pas de rappeler ses passagers égarés à grands coups de sirène 10 minutes avant le départ. Si je le ratais, je devais gagner rapidement le prochain port par mes propres  moyens !!

Voilà d'abord des dessins faits lors des plus longues escales, où j'avais assez de temps pour m'attaquer à un grand paysage urbain / portuaire sur une double  page du carnet Moleskine
                                                                         Trondheim
                                                                          Tromso

Je devais m’accommoder aussi d'escales plus brèves en choisissant des sujets plus limités. Avec un temps d'autant plus restreint que (je ne sais pas si vous êtes comme moi ?) j'ai du mal parfois à trouver mes sujets, le cadrage qui va me donner envie de me poser. Donc j'erre d'un endroit  à l'autre, prêt à poser mon pliant, mais me ravisant parce que je ne le "sens" pas ce croquis


 Harstad - 20 min (une technique qui permet d'aller
super-vite !)
 Bodo - 1h (ouille, ça passe vite, je mettrais les dernières couleurs un fois rentré sur le bateau !)









Bronnoysund (c'est à la fin du voyage, je suis un peu "repéré" sur le bateau, et plusieurs passagers       viennent voir ce que je fais)

J'ai essayé de faire aussi des dessins depuis le pont supérieur du bateau (pont 9), en plein air, dès qu'on arrivait dans un port, quand l'escale était vraiment trop courte 

                               Deux exemples de croquis à quai : 30 et 45 min

Mais se déplacer au rythme lent d'un navire s'avère une bonne opportunité pour dessiner pendant la traversée. Il faut aller vite, mais les plans lointains (les îles, les montagnes...) restent relativement immobiles. Rapide esquisse au crayon, palette avec seulement 4 couleurs (jaune indien, rose véritable, bleu phtalo -  les 3 couleurs primaires -auxquelles j'ajoute du gris de Payne, le tout en tube de chez Lukas) et c'est parti pour  les mélanges, les fondus dans le mouillé, les petites surtouches dans les parties sèches et les surlignages au crayon.... Un vrai plaisir à faire!!
 10 minutes
 15 minutes
10 minutes

Ça m'a appris à sortir de ma "filière" habituelle (généralement des croquis de plus d'une heure), pour faire des croquis beaucoup plus rapides. Finalement, je vais peut-être maintenant noter le temps passé  pour chaque croquis, je trouve que c'est une indication intéressante !

Par chance, j'ai été gâté par le temps, grand soleil et mer d'huile la plupart du temps (la vraie première semaine de beau temps de l'été norvégien, j'en ai bien profité !) Les paysages sont magnifiques ! Incursions dans des fjords en plus.
Ce qui m'a bien étonné aussi, c'est le nombre d'îles de ce pays : on se trouve rarement devant une mer ouverte, mais le plus souvent naviguant entre îles et continent, passant par des détroits, sous des ponts reliant le continent et les îles, croisant les nombreux ferries qui font la navette.
Dessiner sur un bateau est une expérience, car c'est un petit monde fermé, et le sketcher provoque la curiosité des autres passagers. C'est un excellent moyen de contact avec les autres. Mon carnet a pas mal circulé de main en  main car je le montrais volontiers.
Je vous recommande ce voyage, c'est une belle expérience. Un conseil : réserver longtemps à l'avance, c'est beaucoup moins cher !!

PS : je viens de réaliser que je  me suis autorisé à publier cet article sur des dessins hors de France.... Est-ce possible dans le blog (ils ne figurent pas dans le groupe USK FR bien sûr) ? J'ai vu divers post avec des dessins d'Espagne, ou d'autres pays... mais j'ai un doute !!


28.8.16

12éme fête du cabriolet

Environ 100 cabriolets sont passés à l'Etang des Forges (Belfort) pour cette belle fête du cabriolet : des anciennes et de toutes récentes, mais que des cabrios!
Le soleil était de la partie! Super journée...
Ambiance conviviale!
Discussion intéressantes autour des voitures: année de fabrication, cylindrée, puissance, anecdotes, présentation du moteur, démarrage, ..., "baptême de l'air" : oui, ils appellent ça comme cela...
A renouveler!

Ford Mustang / Renault Caravelle 

Triumph TR3A / Triumph Spitfire 1300 

23.8.16

Du croquis ... à la Géologie

Cet été, j'ai eu l'occasion de randonner dans deux lieux naturels très différents et très étonnants: le bord de mer de Yport, entre Etretat et Dieppe et les montagnes du massif des Bauges.
En feuilletant mon Moleskine, j'ai tout d'un coup été frappé par la similitude, entre ces dessins, des formes et couleurs. Je vous propose pour mon premier post sur USK-F de partager avec vous mes réflexions en croquis.

Yport se situe sur les côtes de la Manche, tandis que le Massif des Bauges se trouve dans les Alpes du Nord surplombant au nord, le lac d'Annecy, à l'ouest, Chambéry et enfin, au sud-est, Alberville.

Je vous laisse partager visuellement mon constat de ressemblance:
Falaise à Yport, juillet 2016


Les Falaises de La Margeriaz dans le Massif des Bauges, aout 2016

Ayant emmené un vieux guide vert Michelin, je me suis replongé dans la géologie et les grandes époques de formation de l'Europe. De plus, j'ai toujours plaisir à essayer de comprendre ce que je voie dans nos montagnes en consultant face à celle-ci (vive l'ipad et la 3G ...) l'excellent site web geo-alp.com.

Et après quelques lectures, j'ai trouvé la clé de cette similitude qui vient se loger à l'ère secondaire (je vous épargnerai les dates ...), c'est à dire avant-hier à l'échelle de la planète.
Petit précis, en croquis illustré, pour mener l’enquête avec vous!
Au commencement ... , à l'ère Primaire, ce qui deviendra la France, est constituée de 4 massif montagneux, formant un arc: Armorique, Central, Vosges et Ardennes. Entre ces massifs, de larges territoires plat et bas en altitude:
 les massifs montagneux de l’ère Primaire

Le plan de coupe traversant cette zone, entre le nord-ouest et le sud-est, peut se résumer à cette vision:
Primaire: massif socle ayant subit une forte érosion

Débute alors l'ère Secondaire qui se caractérise par un affaissement général, associé à un envahissement de ces territoires par la mer. Puis une longue phase de sédimentation commence suivi du tassement de ces sédiments:

Secondaire: affaissement, montée des eaux, sédimentation.

C'est durant cette période que l'on observe que ce sont les mêmes natures de sédiments qui se déposent dans la région de Dieppe et des Bauges.

Arrive alors un nouveau bouleversement majeur caractérisant l'ère Tertiaire: un mouvement général de remonté de la plaque Afrique vers la plaque Europe avec pour effet une élévation générale des terres, un enfoncement de la plaque Afrique sous la plaque Europe, le tout entrainant un retrait de la mer. Commence alors un long mouvement de plissement de la croute terrestre avec comme appui le Massif Central et les Vosges, comme le ferai un tissu de soie que l'on pousserai sur une table. Le Massif des Alpes se forme, entrainant un glissement vers l'ouest de ces  plaques de sédiments qui tombent en se fracturant sur le coté ouest des Alpes. Ces plaques ondulées et brisées viennent former les pré-Alpes (Diois, Vercors, Chartreuse, Bauges, etc). 

Tertiaire: compression, élévation, plissement, rupture et glissement

Entre en piste alors la baisse des températures, ouvrant l'ère Quaternaire. Cela se traduit sur tout le continent Europe par une glaciation formant des glaciers de plusieurs kilomètres d'épaisseurs. Ces glaciers étant autant soumis à la gravité qu'aux mouvements des plaques, se déplacent alors, érodant les  massifs montagneux. De longues vallées se creusent formant des baquets, des amas de rochers (moraines frontales, latérales ou dorsales). 
Puis le climat se réchauffe, les glaciers fondent jusqu'à se cantonner aux vallées de haute altitude. Les pluies et les fontes entrainent la formation de rivières déplaçant les rochers, dissolvant les roches, creusant des gorges et clues, entrainant des glissements de terrains et créant des ravines. 
Les paysages prennent alors l'apparence que nous leur connaissons et qui se transforment toujours.

 Quaternaire: glaciation, Érosion glaciaire, réchauffement, érosion par ruissellement

Si nous retournons sur les deux lieux des croquis, points de départ de ce post, nous observons alors que la mer vient frapper nos sédiments du Secondaire, entrainant la chute de ceux-ci et formant ainsi ces splendides falaises de Yport:

Dans les Bauges, on a deux situations distinctes selon que l'on est loin des alpes (Bauges occidentales) ou proche (Bauges orientales).

Dans les Bauges occidentales, les plissements ont été associé à des fractures sismiques entrainant un glissement le long des failles. Puis l'érosion glacière et de ruissellement vient sculpter cette matière pour former ces splendides falaises courant tout du long des failles:
 
Bauges occidentales: fracturation et transformation des couches de sédiments due à l’érosion

Les Bauges, tout comme les autres massifs des pré-Alpes, se constituent en Anticlinal (sédiments bombés formant une montagne aux courbes langoureuses) ou bien Synclinal (vallées dont les montagnes latérales sont comme coupées au couteau).
Ce sont ces synclinals qui forment alors la longue falaise de la Margeriaz que je ré-affiche ici:

Vue latérale de la Margeriaz


La situation dans les Bauges orientales est différente. Les couches de sédiments sont bien plissés à l'ère tertiaire, mais beaucoup plus fortement, au point que certains plis peuvent être à la verticale!
Puis à l'ère quaternaire, l'érosion du aux glaciers est beaucoup plus radicale, supprimant tout simplement tout ce qui dépasse. Enfin, l'érosion par ruissellement vient finir de tailler les montages telles que j'ai pu les croquer.
Bauges orientales: plissement marqué, abrasion glacière radicale, érosion par ruissellement

Trois montages de ces Bauges orientales montrent parfaitement cette action:

Mont Pecloz et arêtes de l’Arpète dans les Bauges (les couches de sédiments sont verticales!)








Mont Trélot comme tranché  et montrant chacune de ses couches











Enfin, le Mont Colombier sectionné de part et d'autre, ne laissant que le fond du synclinal
Mont Colombier

Une rapide recherche dans mes anciens carnets m'ont permis de retrouver d'autres figures de cette géologie très travaillée, que ce soit dans le Vercors ou le Diois:
Vercors, hauts plateaux

Diois, Le synclinal de Saou surplombé des 3 Becs
 
Vercors, bel exemple d'érosion par le torrent de la Borne ayant transpercé le plateau
Tout ceci étant dit, n'étant pas spécialiste, peut être ai-je conclus un peu vite, mais au moins cela m'aura fait observer à posteriori ce que j'avais déjà eu grand plaisir à croquer sur le vif (même si les montagnes bougent peu ;-)).

Vous pouvez retrouver l'album intégral des croquis fait dans les Bauges ici:
2016, Les Bauges, randonnee itinerante  

21.8.16

Vous avez dit Zazous ? (Reconstitution historique)

Comme tous les ans, le temps de 4 week-end, la citadelle nous renvoie dans le passé, avec des reconstitutions extraordinaires...
Tous les ans, un thème nouveau est proposé.
Cette année, le fil conducteur était « Le Temps libre de l’Antiquité à l’après-guerre ».

Et plus particulièrement : "Vous avez dit zazous ?"
De 1939 à 1950, découverte des passe-temps de la drôle de guerre (19391940), des distractions favorites des armées de libération durant cette période mais aussi de l’immédiat après-guerre.

Cette manifestation permet aussi de découvrir de nouvelles salles de la citadelle, ouverte uniquement pour ces journées... Et cette année, nous étions servis. Ouverture de la Casemate Denfert-Rochereau qui permet un accès direct de la vieille ville à la tour des Bourgeois, par un grand escalier très raide, tout au long duquel se succède des accès terrasses et des salles de défenses. Et ouverture de la boulangerie de la citadelle, dans la cour d'honneur.
Je ne n'avais jamais accéder à ce 2 endroits, comme beaucoup de belfortains, passés pour l'événement.

C'est aussi l'occasion de découvrir des véhicule, des équipements ou du matériel aussi bien militaire ou civil, des personnages habillés (hommes, femmes et enfants) comme en 1940-50.

C'est toujours une joie que de parcourir la citadelle, ces week-ends-ci...
On y croise beaucoup de famille : les grands parents viennent faire au petits-enfants, et même à leur enfants, ce qui constituait leur quotidien... "tu vois mon petit, papy, il avait la même moto" "tu sais, Mamy, portait des vêtement comme cela quand elle avait l'âge de maman" "Oh ce bar, me rappelle, ma jeunesse, chez ma grand-mère, à table, elle nous mettait toujours 2 assiettes, une pour la soupe et une autre pour le repas, comme ici", ...

Porte de Brisach - Entrée de la vieille ville de Belfort, par la partie supérieure, on accède à l'escalier qui mont à la citadelle par Casemate Denfert-Rochereau

Camion Renault de 1934, ayant été acheté par la famille Schmitt, de Rougemont-le-Château. Ce camion a permis de sauvé 17 partisans durant la grande guerre.

Quelques aménagement du "PC". Il était possible d'y envoyer des reproductions de cartes postales de la période 1940-50. Vous vous imaginez la tête du facteur quand il va récupérer le courrier et l'acheminer...

Foyer militaire dans la Casemate Denfert-Rochereau  

 Dodge

Dans la boulangerie de la citadelle, cours d'honneur, un café était reconstitué. On s'y croyait... En plus, ils passaient de la musique d'poque!

Moto Peugeot (Une des nombreuses de son propriétaire, qui nos en expose 1 ou 2 tous les ans) 

Reconstitution de jeu militaire. Comment passé son temps entre deux attaques ou en attendant sa montée au front. Calot retourné sur les yeux, un sac rempli de foin dans la main, dans l'autre main, il fallait toucher le banc et ne pas le lâché, puis après chacun à leur tour, il appelle leur camarade, essaie de le repéré au son et ... tape... Puis à l'autre, et ainsi de suite... Très marrant à regarder! D'autres jeux ont été montrés.

Le week-end est en passe d'être fini... Nos reconstituants sont arasés après deux jours de reconstitution intense... La nuit passée "comme à l'époque", dans une "couche" de foin, ... ne doit pas y être étrangère...


N'hésitez pas à nous rejoindre l'année prochaine pour croquer des scènes atypiques... Vous êtes les bienvenues!!!


19.8.16

Vacances à Embrun dans les Hautes-Alpes

Eh oui, même en congés, il faut agiter feutres et pinceaux. Voilà mes 3 dessins du mois d'août ;-)




18.8.16

Ré en stéréo

J'ai profité de ma 3ème visite à l'île de Ré en 3 ans pour fixer dans mes carnets les somptueuses couleurs locales, que la météo incroyablement clémente de la semaine dernière m'a permis de croquer à pleines dents.  Du coup, mes images viennent quasiment en complément des croquis magnifiques d'Arnaud de Belfort, qui s'y trouvait juste avant moi et a déjà publié ses dessins sur ce blog.  La prochaine fois, il faudrait qu'on songe à se coordonner pour voir si on peut vous jouer une ballade en Ré à quatre mains !

L'une des petites rues typiques d'Ars-en-Ré soumise à la mitraille des carnettistes attirées par elle.

L'échauguette de la place centrale d'Ars-en-Ré.

Le petit port de Loix à marée basse, avec ses bateaux échoués et son panorama en forme de leçon de géographie.

Le visage désormais assez riant du Mur de l'Atlantique, revisité par les graffeurs locaux.

14.8.16

une belle rencontre...

Mon ordinateur donnant des signes de grande faiblesse et se coupant toutes les 3 minutes, impossible de faire un scan en ce moment...Je voulais tout de même vous partager cette jolie rencontre avec un Urban Sketcher berlinois dont j'admire les dessins depuis longtemps... C'est ça que j'aime dans ce collectif mondial, cette possibilité d'échanger sur notre passion dans tous lieux et avec des dessinateurs de toutes nationalités !
Du moulin de Luzéoc tout récemment restauré... à la fontaine Saint Divy, le tout à Telgruc Sur mer dans la presqu'île de Crozon, j'ai eu la joie de dessiner avec Rolf Schroeter et discuter matériel et dessins avec lui...
J'ai été impressionnée par le minimalisme de son matériel... Tout était si petit... contrairement à  son talent qui est très grand !
Pour voir les photos de cette rencontre et connaître son matériel, je vous renvoie sur mon blog personnel car mon ordinateur va de nouveau me lâcher... il ralentit là ...

13.8.16

Rencontrez les correspondants : Jean-Yves Sauze > Paris

autoportrait

Bonjour!

je voudrais tout d'abord remercier Lolo et l'ensemble des administrateurs de USKF de cette invitation à rejoindre les bloggers de USK France. Cela me fait extrêmement plaisir!

Se présenter donc... Je suis Jean Yves Sauze, j'ai 47 ans et je réside à Paris dans le XVeme arrondissement. Plusieurs d'entre vous connaissent déjà mes croquis que je publie depuis plusieurs mois sur Flickr. Je suis marié. Francoise, ma femme, est une formidable partenaire de tous ces croquis, acceptant de me laisser les 10mn (à beaucoup plus...) pour croquer toujours sur le vif et s'entousiasmant de raconter nos voyages avec le carnet comme images pour les réveler.

J'ai découvert le plaisir de croquer vers 1998, en tombant en arrêt devant un croquis accroché au mur chez un oncle et qui montrait par quelques traits le charme et l'évocation d'une ruine qu'il avait depuis restaurée. Je faisais beaucoup de photos et ai vu dans le croquis un formidable moyen de dire et narrer le monde face à moi. 
On peut me classer d'un tempérament assez actif, ayant toujours une idée de quelque chose à faire ou inventer. Le dessin s'est imposé comme un moyen de faire tout en étant au calme, chaque croquis étant comme une pause. J'ai découvert dans le croquis sur le vif un vrai temps pour regarder, observer et comprendre le monde qui m'entoure. 
Je croque plus au quotidien que le quotidien! 
Je suis très admiratif de ce que les hommes et la nature ont pu façonner. Mes croquis sont très souvent un reflet de leur influence sur notre environnement: l'architecture de chaque région ou pays, la géologie, la flore. Je suis moins emballé par croquer mes semblables ou la faune. Du coup, je les dessine souvent à la mine rouge, comme des fantômes dans une scène plus intemporelle. La Couleur et le Contraste sont mes deux valeurs fortes, tandis que la Perspective est mon amie quotidienne.

Je croque sur deux formats de carnets moleskine: A5 pour les planches, et A6 pour les croquis pleine page. Crayon, Encre à Manga, et aquarelle. Les pages sont un espace à conquerir, les croquis prennent place peu à peu et s'imbriquent entre eux. Ce mélange est parfois saturé mais permet aussi des emboitements et assemblages qui donnent une unité de lieu. Mon délice: croquer un même lieu sous differents angles sur une même page...

En plus de croquer, il y a eu la rencontre avec USK et le partage virtuel de nos réalisations sur Flickr. Cela a été un énorme marqueur dans ma démarche artistique et en lisant chacune de vos présentations, j'ai constaté que nous le vivons pour la plupart de la même manière: un lieu de partage, une stimulation à dessiner toujours plus, un lieu d'échange centré sur nos dessins et non notre personne, et enfin  un espace pour découvrir mille autres façon de croquer et interpréter le monde qui nous entoure...
Je n'ai pas encore eu l'occasion de vous rencontrer "en vrai", mais ce n'est qu'une question d'opportunité à saisir très bientôt.

Au travers du blog de USKF, je vais pouvoir associer du texte aux croquis et partager avec vous les atmosphères qui leur ont donné vie!

Si je devais choisir quelques planches définissant mes croquis, je vous proposerai celles-ci:

Ma rue à Paris