31.7.17

Une amitié au milieu des pierres dorées



A l'entrée du village, un viticulteur collectionneur de voitures anciennes !

Je me rends compte que j'ai de plus en plus de dessins faits à Oingt dans mes "carnets de vie" ! Il faut dire que j'y ai des amis très chers que j'essaie d'aller voir régulièrement, même si c'est un peu (beaucoup) à l'autre bout de la France ! Oingt, c'est un joli village au cœur des "Pierres dorées" dans le Beaujolais. Perché sur un éperon rocheux dominant la vallée de l'Azergues, il peut s'enorgueillir de l'appellation convoitée de "plus beau village de France". Sa naissance remonte à  l'an mil et la construction d'une motte féodale, et le village connut son apogée au moyen âge. Son donjon date du XIII° siècle. Aujourd'hui, le village est donc classé et restauré, mais on y trouve essentiellement un artisanat d'art... plus de commerce de proximité, les habitants doivent descendre au Bois d'Oingt dans la vallée pour faire leurs courses alimentaires. C'est malheureusement bien souvent le cas de ces villages qui deviennent un peu des "villages musées" !

Une vue générale depuis les vignes sur le coteau en face (juillet 17)


Au Printemps, une trace de ce cerisier aujourd'hui brisé par la tempête (mars 17)


Dans le village depuis les marches de l'église (mars 17)

Le fameux donjon (mars 17)




Plantations en attente (avril 17)
Extraits de jardin (avril 17)
Une invitation à entrer (juillet 17)
J'aime dessiner dans le jardin abrité du vent, ou à l'intérieur... c'est une maison très inspirante où il fait bon être reçue !

Pluie dehors, soleil dedans... (Juin 16)

On retrouve le cerisier par la fenêtre ! (octobre 15)
Dans le jardin se cachent ou s'exposent des sculptures de mon amie (juin 16)

30.7.17

Rencontrez les correspondants : Pascal Thibault > Quimperlé


Pour moi l'aventure a commencé en juillet 2013 au musée d'Albi.

Parce qu'il était interdit de photographier je n'avais pas d'autre solution que de dessiner une superbe sculpture de Paul Gauguin dont je voulais absolument garder une trace visuelle.

Cette expérience inattendue m'a procurée beaucoup de plaisir alors que je n'avais jamais dessiné de ma vie auparavant.

Le mois suivant, je découvrais le mouvement Urban Sketcher dans le livre L'art du croquis urbain de Gabi Campanario aux éditions Eyrolles.

A la rentrée de septembre 2013, j'ai donc décidé de dessiner tous les lundis matins dans la petite ville de Quimperlé en Bretagne où je réside. Mon envie était de dessiner avec d'autres personnes et d'échanger ensuite autour d'un café. C'est comme cela qu'est né le groupe des croqueurs quimperlois auquel participent aujourd'hui entre 10 et 30 personnes chaque semaine.

Depuis 2013 je dessine donc très régulièrement en groupe ou seul en diversifiant les sujets et les techniques. Même si mes dessins ne sont pas souvent à la hauteur de mes attentes, l'important pour moi réside : dans l'instant de la réalisation qui nécessite une grande concentration proche de la méditation et dans l'échange que le dessin permet avec les croqueurs quimperlois ou d'autres urban sketchers du monde entier.

La pratique du dessin a surtout modifié mon regard. Avant, je ne voyais qu'un arbre vert et désormais je vois un arbre et son ombre avec toute une gamme de couleurs. Je suis aussi plus admiratif du travail des autres. J'apprécie mieux la qualité technique, l'originalité ou la force des traits avec les urban sketchers qu'Internet me permet de suivre.

Flickr
Facebook
Blog des croqueurs quimperlois 



Il est agréable de dessiner Quimperlé depuis ses quais
Une promenade dessinée quelques mois après sa percée
Quimperlé une ville en relief avec la ville haute et la basse ville
A quelques kilomètres de Quimperlé : le moulin à marée du Hénan
J'aime les intérieurs avec une multitude d'objets comme cet atelier
La piscine de Quimperlé pour dessiner au chaud à l’abri de la pluie (et en musique) 
Que du feutre pour l'abbaye Saint Maurice en bordure de la Laẗa cachée dans la végétation
Précieux moments d'échange
les croqueurs quimperlois

27.7.17

Retour de Brioude

La Biennale d'aquarelle se terminait ce mardi soir. Nous tous avons rejoint nos ateliers, après ces quinze jours riches de rencontres, d'échanges autour de nos pratiques, et de découvertes d'artistes du monde entier, qui tous ont cette passion, qui nous rassemble : diluer des pigments dans un peu d'eau et raconter le monde, lointain ou proche, en grand ou en petit format, et toujours sur papier.
C'est avec plein de projets en tête que nous nous quittions chacun en direction de nos rêves.
Stéphane Prévot







17.7.17

Retour à Toulon

Comme certains le savent je suis originaire de Toulon où j'ai passé une grande partie de ma vie. Bien que ce soit une ville que j'ai beaucoup parcouru, comme à mon habitude, beaucoup photographiée, merci mes premiers appareils photos reflex, je réalise assez tardivement que c'est une ville que j'ai très peu dessiné. La faute aux habitudes, au programme chargé entre famille et amis à qui rendre visite. Difficile de se dégager du temps! Mais au petit matin, avant les grandes chaleurs, je m'enfuis discrètement de la maison familiale pour filer vers le marché du cours Lafayette, le fameux chanté par Gilbert Bécaud. Étonnement je ne l'ai pas beaucoup fréquenté dans mon enfance, ma grand-mère préférait celui du Mourillon. (ha, le Mourillon, il faudra que je vous en narre le récit par dessins une autre fois...) Mais, au marché, je retombe dans mes souvenirs, entre les cris des marchands, les odeurs, les couleurs. Et je me surprends à ré-aimer une ville que j'ai si mal apprécié jadis...







10.7.17

Carnet de Bru

La triste nouvelle est tombée en fin de semaine dernière : Bruno Agnès, que nous étions nombreux à connaître sous le nom de Carnet de Bru, nous a quittés brutalement, alors qu'il se préparait, avec son épouse Isabelle, à entamer une nouvelle étape de leur vie, dans une nouvelle ville et une nouvelle maison.  La communauté USk France est sous le choc, car il s'agit là d'une figure incontournable du mouvement, puisque Bruno a été longtemps administrateur du groupe national, ainsi que correspondant du mouvement en Europe.  Nous voulons par cet article lui rendre un hommage ému et exprimer notre gratitude à celui qui, avec talent et bonne humeur, a su accompagner les premiers pas de la communauté en France et imprimer un ton dont il subsistera sans doute toujours quelque chose, parce qu'il était présent dès le début et a laissé sa marque chez chacun de ceux qui avons eu la chance de le côtoyer personnellement.

Un album de dessins et de photos a été ouvert sur la page Facebook d'USk France, auquel chacun est invité à contribuer, mais le fonctionnement des réseaux sociaux est ainsi fait qu'une actualité pousse l'autre.  Nous voulons ancrer plus fermement l'hommage que nous avons envie de rendre à Bruno et le rendre pérenne, car son action était destinée à s'inscrire dans le long terme.  Notamment avec l'organisation de la Rencontre des Suds annuelle, autour d'Hyères, et la création du groupe Flickr Carnets de croqueurs, où beaucoup de sketchers publient aussi leurs dessins.

Petite notes rapides autour d'un barbecue.
Pour ma part, j'aimerais revenir sur les occasions qui nous ont réunis, Isa, Bru, parfois leurs compagnons quadrupèdes et moi, depuis que j'ai rejoint les rangs de la communauté des acharnés du croquis, en 2013.  La première rencontre a eu lieu à Sète.  Bru ne mettait pas de photos de lui sur Internet, et je ne connaissais que ce petit avatar énigmatique qui le montrait vu d'en haut dans son atelier, dans ces teintes bleues typiques de lui, comme s'il posait sur notre monde un regard distancié, ce qui n'était pas si éloigné de la réalité, en fait.  Je crois que je l'ai découvert en chair et en os au cimetière marin et en écrivant ces lignes, je ne peux m'empêcher de considérer ce que ce premier contact pouvait avoir de prophétique.  Mais ne cherchons pas des signes partout, ce qui compte, c'est la chaleur humaine que j'ai tout de suite ressentie à son contact, qui allait se confirmer l'année suivante, quand Isa et lui allaient débarquer à Tonnerre, mon coin de l'Yonne, avec leur camping-car.  L'occasion d'un premier apéro sur le terrain de camping municipal, avec un petit rosé qui allait sceller fermement notre amitié.

J'avais tenté de goupiller un petit safari dans les alentours, avec un passage notamment à Cruzy-le-Châtel pour une foire agricole, où l'église locale allait réjouir son œil averti d'architecte.  La sûreté de son trait m'avait alors ébahie, ainsi que la somme de connaissances qui était la sienne, dont il savait faire profiter les gens sans les assommer, marque d'un caractère affable et humble.  Assorti d'un appétit de vivre de fort bon aloi dans notre région de gastronomie.  Il reparlerait encore longtemps de cette fameuse pizza aux escargots improbable dont il s'était régalé à la Crêperie du port de Tanlay.

Ça, c'était avant de l'avoir goûtée, on sent le doute, quand même...

Détente et concentration à la fois, ce doux mélange cher au croqueur.
 Nous nous sommes revus récemment, à Besançon, en mars.  Isa et lui avaient profité de l'invitation de Marie-Odile pour se prévoir un périple doubiste et revoir des amis du coin.  Une météo exécrable a mis un terme prématuré à leur séjour, et là encore, les mots ont une résonance étrange.  Nous avons néanmoins eu le temps de parler de leurs aventures récentes, en feuilletant leurs carnets si pleins de vie, qui montraient l'émerveillement qui était le leur lors de chaque étape de leurs nombreux voyages.  J'avais bien évidemment imaginé, et souhaité, partager encore bien des aventures graphiques avec eux deux.  Mais les amitiés de sketchers ont ceci de particulier qu'elles sont épisodiques et soumises aux intempéries, ce qui ne les empêche nullement d'être solides et profondes.  C'est quelque chose de tout à fait particulier, vous savez certainement de quoi je parle.  

Un des derniers dessins postés par Bru
Je regarde les dessins de Bru, et j'éprouve comme toujours cette présence qui les animait. Ils resteront pour qu'on continue à boire à la source créative que nous partageons tous, claire et légère, comme ces atmosphères du Sud qu'il retranscrivait si bien.  Bon voyage à toi, Bru, n'oublie pas de croquer et sache que nos prochains dessins te seront forcément un peu adressés...




9.7.17

Leporello : Hyères et le Port de la Cotinière-Oléron

Hello

En ce moment je me teste sur le carnet accordéon nommé si poétiquement "Leporello".
Le premier sur la ville de Hyères, sur papier aquarelle.
Le deuxième sur le Port de la Cotinière à Oléron, sur papier brun, au total 1,6 m.
Le tout à l'encre et aquarelle.
L'avantage c'est que je peux choisir mon papier, mon format et la longueur finale à l'envie.

Encore des progrès à faire sur la finition de la reliure... hum hum... mais le métier rentre...
Merci à Ludivine Alligier et son papa pour leurs gentils conseils techniques.
Ils ont une petite production artisanale très soignée et même sur mesure pour qui veut.

Et pour ceux qui ignoraient, comme moi, l'origine du mot "Leporello" la voici :
Le leporello est une technique de pliage et de collage des pages d'un livre permettant à celui-de s'ouvrir comme un accordéon.
Le mot fait allusion à Leporello, valet de Don Juan qui présente à Donna Elvira la longue liste des conquêtes de son maître, pliée en accordéon, dans le premier acte de l'opéra Don Giovanni de Mozart (Air « Madamina, il catalogo è questo »).


Enjoy Caro  ;O)









6.7.17

Quelques croquis de Juin

Pendant que se tenait la rencontre nationale USK à Lorient, je profitais d'un petit séjour au vert dans le petit village de Saint-Laurent-de-Cuves en Normandie.

Pour la deuxième année consécutive, j'ai été invité à croquer lors du festival "Papillons de nuit". L'occasion pour moi de réviser le répertoire de Renaud (ta ta taaan), de me remettre à jour sur la programmation radio d'aujourd'hui et de redécouvrir les joies du camping...




Pendant plusieurs semaines, le village vie au rythme du festival. Les habitants sont bénévoles et aident à la préparation du site. Ils veillent au bon fonctionnement de la cantine ou, comme dans l'image ci-contre, fournissent tracteur et coup de main lors du changement d'un groupe électrogène. Une leçon de "vivre ensemble"...

Curiosité sur le site cette année, une tour Eiffel de 31m de haut surplombait la colline face à la scène principale. L'excuse est toute trouvée pour ressortir les aquarelles, mais même plus petite, elle ne rentre toujours pas dans le carnet !


Le mois de juin s'est terminé avec une belle journée croquis à Colmar et la découverte du cloître du Musée Unterlinden que je n'avais encore jamais visité (honte à moi).