Bonjour amis sketchers
portrait |
Mon premier souvenir de croquis est le dessin d’une tour dont la forme
m’avait impressionnée. Je la dessinais de mémoire, avec quelques "adaptations" liées à mon jeune âge. Chaque semaine, le vendredi après-midi, un chevalet de
peintre était à disposition sur lequel se dressait verticalement une grande feuille
blanche. Chaque semaine un autre dessinateur. Peinture à l’eau et pinceaux à
disposition…
C’était mon tour !... Le premier coup de pinceau est comme gravé
dans ma mémoire. J’avais 6 ans, j’étais en primaire.
Ce petit garçon est devenu architecte. je vis et je travaille à Colmar en Alsace.
sur le vif, minimaliste. |
J’aime toujours dessiner, et j’adore plus que tout, les instants
précédents l’action :
Choisir un site, flairer le génie du lieu, parcourir d’un œil
chercheur l’espace qui m’entoure.
Quand le sujet est trouvé, m’installer, ouvrir mon petit tabouret
pliant pêcheur !
Ouvrir la trousse, passer ma main sur la page blanche de mon carnet
ouvert.
Les premiers va et vient de mon regard entre le carnet et le cadrage.
Choisir ma plume, pointe 0.1 ou 0.2… pas de crayon, pas de
gomme !
Respirer … Puis, enfin, poser la première ligne sur cette page
blanche !
Je propose depuis quelques années un atelier croquis, dans le cadre
des journées de l’architecture organisées par la MEA (maison européenne de
l’architecture). Nous rassemblons environ 40 personnes qui sont invitées à
s’exprimer graphiquement sur le sujet proposé. C’est gratuit, ouvert à tous et
toujours très conviviale. C’est un des participants qui m’a parlé des Urban
Sketchers.
parc urbain Colmar - 2016 |
ile d'Yeu - 2016 |
Un ami me disait que le croquis est une activité solitaire et peu
propice aux rencontres !
C’est tout le contraire ! A chaque fois que je m’installe et dessine,
les gens m’abordent et je fais souvent de belles rencontres.
Sdf - 2016 |
Ce qui me plait chez Urban Sketchers : partager !...
Saint Emilion - 2016 |
J’aime aussi la lenteur du dessin, le temps n’existe plus en dessinant !
Le temps prend de la longueur, les trépidations du monde ne me touchent plus. Le
croquis est anti-zapping !
La perception aiguisée du croqueur s’oppose aux approches
superficielles.
Le sketcheur urbain est à contre temps du rythme urbain qu’il observe
et retient sur son carnet. Les dessins figent, sélectionnent, prélèvent des
instants du spectacle urbain.
Bar l'Escadrille - ile d'Yeu - 2016 |
Le sketcheur est spectateur, observateur, analyseur, commentateur du
spectacle urbain.
Le sketcheur contamine et perturbe le passant curieux qui interrompt
son cheminement anonyme pour venir observer cette lenteur qui se pose sur nos
carnets. Et, le plus souvent, il dit un mot gentil, puis il passe son chemin,…
Dessiner c’est une quête, une introspection, presque un moment de
méditation.
Allons au bout du raisonnement, oui, le croquis est un petit moment de
bonheur. Je dirais même que le croquis est d’utilité publique ! Alors aux grincheux
de tous poils je dis : faites du croquis !
juin 2016 - ile d'Yeu |
Musée Unterlinden - Colmar |
Merci de m'accueillir dans la communauté des
correspondants !
3 commentaires:
Très belle présentation. Bienvenue!
Tu es le bienvenu Eric et bravo pour tes réalisations, un régal !
Bravo, je m'y retrouve bien dans tes motivations et ta façon de vivre ces instants de croquis, avec les interactions avec les passants. C'est une activité qui devrait être déclarée d'utilité publique, effectivement !
Bienvenue dans le groupe :-))
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