En général, je préfère que le dessin parle de lui-même et j'aime que le regardeur se l'approprie, accolle ses propres mots et lui réinvente une histoire... En amont de ces images, je dois reconnaître qu'il m'a été difficile de faire le tri parmi la collecte de dessins de mes Petits Riens, marqués par un début d'année tristement endeuillé. Alors, j'ai choisi de montrer l'air grave des visages de Lucile et Rodrigo, en décalage avec "la bonne année". L' image simple et sobre d'un désarroi intime.
Mais si le pouvoir du dessin est de décrire, illustrer et raconter, il a aussi la capacité et la particularité de pouvoir réparer les âmes. Est-ce parce que le dessin nous apprend à voir, à nous saisir des choses et les accepter telles qu'elles sont et non telles qu'on aimerait qu'elles soient ? Une leçon à retenir au regard de notre propre condition humaine...Dessiner. Seule dans les cafés, les restaurants, les gares, ou encore en compagnie d'autres croqueurs et croqueuses : voilà qui fait du bien et qui réconforte. Ainsi la vie reprend doucement ses droits au fil du trait et des pages...
J'ai particulièrement apprécié le rendez-vous USK parisien le 12 janvier au muséum national d'histoire naturelle, au jardin des plantes, avec Anne, Blandine, Agnès, Sophie, Annick et Hélène. Au point que j'y suis même revenue seule cette semaine pour attaquer un nouveau dessin panoramique de la galerie de paléontologie et d'anatomie comparée. On est au sec, il y fait chaud, les gardiens sont sympas et on finit par s'attacher à la compagnie des vieux os et de l'élégant écorché! J'y reviendrai, c'est sûr !
Enfin, samedi dernier, c'était le 54 ème Skectchcrawl avec un rendez-vous aux
" GRANDS VOISINS " le matin et au " LAB 14 " l'après-midi, deux espaces alternatifs situés dans le 14 ème.
Je n'aurais jamais imaginé pouvoir dessiner à l'extérieur en cette saison ! C'est pourtant ce que nous avons fait avec Brigitte tout en faisant un long brin de causette . Des cabanes dans l'ancien hôpital St Vincent de Paul, au pied de la fondation Cartier, offrent le spectacle d'une étonnante cohabitation en plein Paris. Il ne fallait pas rater ça!
Matin dehors, après-midi dedans. Au LAB14 qui réunit une trentaine d'artistes venant du street art, j'ai finalement préféré croquer les un(e)s et les autres, toute réconfortée par ces belles rencontres !
Vivement le prochain sketchcrawl !
2 commentaires:
Bel article Bénédicte, le dessin a aussi parfois besoin du recours aux mots pour signer les maux sans doute mais pas que...Bravo!
Soigner... of course ;)
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